La chronique

Auteur
Laurence MARTIN
Titre
L'EAU DE ROSE
Maison d'édition
Publishroom
Relecture
Oui
Service de presse
Non
Un roman familial émouvant


Que d’émotions, de tristesse et de mélancolie j’ai ressenti à la lecture de ce roman.

Un reflet qui a fait écho en moi, se retrouver dans les personnages c’est émotionnellement très éprouvant, l’empathie envers eux en est d’autant plus forte. Cependant cela reste un cheminent fragilisant, même si l’envie de continuer et de terminer ce roman dans la foulée est très présente, il est absolument nécessaire de faire des pauses et de se reconnecter à la réalité du moment afin de mieux revenir au cœur de la lecture.

Rose, l’enfant, l’adolescente solitaire en manque d’amour à l’écart de tout et de tout le monde, « une enfant neutre » on fait d’elle une jeune adulte en manque de confiance et d’estime de soi.
Une jeune femme qui ne sait pas sourire à la vie, qui se préserve constamment de peur d’être rejetée, elle reste donc dans sa bulle, dans sa phobie sociale. Il ne faut pas qu’on la remarque car disparaître c’est rassurant, ne pas attirer l’attention c’est se préserver d’une éventuelle rencontre et de tout perdre, de souffrir et de trahir ses fantômes du passé.

Faire confiance à la vie est une étape difficile presque insurmontable, mais grâce à une rencontre donnée par le destin, elle va arriver à surmonter ses angoisses et petit à petit se découvrir et appréhender le « bonheur ». Ceci ne se fera pas sans douleurs, il lui faudra apprivoiser ses peurs, les souffrances et errances de ses proches pour enfin être dans la résilience et pour que tous s’engagent dans un nouveau chemin de vie.

Un roman magnifique qui arrive parfaitement à refléter tous les tourments qu’engendrent les non-dits. Une histoire de vie, de destins croisés entourés de deuil. Des femmes, qui en faisant don d’abnégation et de partage aux plus démunis, arrivent à renaître à la vie. Une belle leçon !

Je retiens, parmi tant d’autres très belles phrases de ce récit, un passage :

« Quand tout m’échappe, il reste une chose, une chose que je contrôle encore, et cette chose, c’est mon corps à moi ! Je le maîtrise si parfaitement qu’il est devenu mon esclave … »