La chronique

Auteur
Arnaldur INDRIDASON
Titre
LES PARIAS
Maison d'édition
Métalié
Relecture
Oui
Service de presse
Oui
"Les parias" d'Arnaldur Indridason se veut être une plongée profonde dans les méandres sombres de l'Islande, mais l'expérience de lecture peut s'avérer déconcertante pour certains lecteurs. L'auteur nous offre une histoire qui se déploie sur trois périodes différentes, créant une trame narrative complexe et parfois difficile à suivre. Chaque nouveau chapitre apporte son lot de confusion, car il devient ardu de discerner dans quelle époque l'intrigue se déroule.

Un des principaux écueils de ce roman réside dans l'ambiguïté des prénoms des personnages, pour les non Islandais au détriment de la clarté. Il devient ainsi souvent fastidieux de démêler les fils de l'intrigue lorsque les protagonistes demeurent flous.

L'intrigue en elle-même se dévoile à travers la découverte d'un vieux pistolet par une veuve, déclenchant une enquête autour d'un meurtre non résolu depuis de nombreuses années. Si le détective à la retraite, Konrad, tente de donner de la profondeur à l'histoire avec ses démons du passé, le lecteur peut se sentir découragé par les incessantes réflexions morales qui alourdissent le récit.

Les personnages, bien que vraisemblables, ne parviennent pas toujours à susciter une véritable empathie, et les antagonistes se révèlent parfois clichés, manquant de nuances.

"Les parias" peine à atteindre un d'addiction, la structure narrative confuse et les subtilités maladroites dans la caractérisation peuvent laisser le lecteur sur sa faim. En fin de compte, bien que le roman offre une immersion dans l'univers sombre et complexe de l'Islande, il pourrait laisser certains lecteurs perplexes, cherchant désespérément une clarté qui semble échapper à cette histoire.